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Sognù pè' campà

Etrange qu'au moment où je me sens vide de lyrisme et de nostalgie, même et surtout de la nostalgie de l'avenir, tu ramasses si bellement ce flambeau là.

 Etrange que tu conviennes enfin que, oui, je suis condamné à ce à quoi tu me condamnes et que tu les dises avec des mots que je comprends.. Qui pourraient être les miens.. Un jour, je t'ai dit qu'on se ressemblait.. Tu m'as répondu, je crois pas.. J'avais juste remarqué à ce moment-là, une sorte de mimétisme qui commençait à apparaître et qui s'est accentué depuis, dans les deux sens.. C'est subtil, mais réel.. Ca n'a peut-être aucune importance, d'ailleurs.. Mais, bon, oui, bien sûr, la sentence s'exécute jour après jour de manière tout à fait implacable.. Je suis le prisonnier d'Azkaban, ahah.. Les detraqueurs veillent. Je sais, c'est triste et c'est démesuré et blabla. A part toi, personne ne sait à quel point je suis malheureux de me coucher et de me réveiller sans toi.. Mais aussi de déjeuner, de regarder la télé, de piller du mimosas, que sais-je, sans toi, sans toi et sans toi. Mais ne te trompe pas plus longtemps, là-dessus ; quand tu es là, je suis heureux. Tu sais faire ça. Et ça me fait presque peur. J'ai pas de disposition pour ça, c'est vrai et je m'étonne du pouvoir de ta seule présence. Je m'en effraie aussi. Ca colle pas avec ce que j'ai connu jusque là. On n'a même pas besoin de se parler. Ca m'angoisse qu'on ait du pouvoir sur moi. Et puis, il y a ce côté toujours provisoire et quasi-clandestin qui me fait bien chier. Au Mans, ça menait à rien. Maintenant, c'est même pas pire, c'est un peu pareil.. Je trouve pas les clés, je te comprends pas, je sais pas où ça veut en venir, alors, oui, j'attends que la vie m'étonne, et je tourne en rond, et j'arrive à rien. En ce qui nous concerne, en tous cas. Le reste est fantasme de ta part. Je me fous assez de mon avenir pour jouer au con, comme tout le monde et obtenir ce que je veux, ce qu'il me faut, à mon rythme et j'ai jamais été aussi serein là-dessus. J'ai compris comment ça marchait. Ca, c'est facile et un de ces 4, mais je suis pas pressé, je pondrai cyniquement des bouses, je ferai l'overbooké à la con alors que je branle rien, parce que j'ai une technique d'acier et j'encaisserai les boules. Super.. Le bonheur.. Je m'en fous et ça ira tout seul.. Les losers sont pas où on croit.. Et j'ai pas l'âme d'un loser. Je fais ce que je veux, où je veux, en plus.. Sauf avec toi, mais à force je sais plus ce que je veux.. Pourquoi tu me parles de poussette et de regrets ? Pourquoi tu t'illusionnes à ce point ? Tu le sais aussi bien que moi que ça se fera jamais. Ou plus exactement que ça se serait jamais fait. Malgré ce que j'ai pu dire, ça m'est nettement pas passé. Ca et bien d'autres choses. Mais ça se fera jamais et c'est tout. Je suis pas sûr que quiconque soit responsable de ce qui s'est passé dans nos vies en 20 ans ; Je me suis mis à penser à des choses avec toi auxquelles j'avais jamais pensé. Mais pas en terme d'échec. Le genre : si j'avais su.. Non, je t'attendais pour ça. Je t'attendais. Tu es venue. Trop tard. Pour toi : 2 gosses, un mari, une vie millimétrée, loin de tout. Pour moi, trop libre, finalement, insoucieux des conséquences. Et je le suis, hélas, toujours un peu. , Mais moins. Et c'est pas un bien. C'est vieillir. Souvent, on regrette pas d'avoir foncé et réfléchi après. Au moins, ce qui est fait est fait. Ca change la donne. Ca fait prendre une autre route. Ca fait faire quelque chose.. Je m'en sens plus le courage, remarque. Je parle pour rien dire Je T'aime.

Ecrit par Joansuby, le Lundi 10 Janvier 2005, 18:57 dans la rubrique Moi.